Confesser ses péchés
Vincent était à sa fenêtre, observant le voisin qui était occupé dans son verger ; pour protéger les fruits de son poirier de choix des insectes, il les enveloppait soigneusement de petits sachets de gaze. Une méchante pensée surgit alors dans l’esprit malicieux de Vincent et, peu après, il pénétrait, avec un camarade, dans le verger du voisin. Supposant que personne ne les verrait, ils ouvrirent plusieurs des sachets protecteurs, mordirent les fruits prêts à mûrir et les refermèrent.Quelques jours après, pendant que Vincent faisait ses devoirs d’école, son père entra dans la chambre, tenant à la main une des poires marquées et gâtées par la morsure des dents. La posant à portée de la main de Vincent, il dit seulement : « Cette poire restera ici, jusqu’à ce que tu aies fait ce qu’elle t’exhorte à faire ».
Le péché de Vincent l’avait trouvé et le poursuivait, car le voisin, ayant découvert les coupables, s’était plaint à leurs pères respectifs. La poire mordue resta bien des jours sur la table de Vincent, lui rappelant son péché, et l’exhortant chaque jour. Elle semblait parler de jour en jour plus fort et l’impressionner davantage, de sorte que, même pendant les heures d’école, le jeune garçon était tourmenté par le souvenir de cette poire haïe, qui se gâtait et répandait maintenant autour d’elle une odeur nauséabonde. Les ruses dont il devait user pour éviter de rencontrer le voisin ne parvenaient pas à le distraire de la prédication torturante de la poire mordue. Et les regards sévères et investigateurs de son père ne faisaient qu’augmenter la détresse de son âme.Enfin, Vincent fut incapable de supporter cette situation plus longtemps et se décida à faire ce que la poire l’avait exhorté à faire, dès l’instant où il l’avait vue : confesser son péché et demander pardon. Il se rendit chez le voisin lésé, lui confessa tristement ses torts, lui demanda son pardon et l’obtint. Ah ! comme il fut soulagé et se sentit déchargé, quand il eut avoué son péché et reçu le pardon du bienveillant voisin ! Il avait retrouvé la paix et le repos du cœur! L’expérience de Vincent, que nous faisons tous, tôt ou tard, c’est que, sans la confession du péché ou du tort commis, nous ne pouvons trouver de repos, de paix ou de joie. De plus, un péché non confessé est comme cette poire qui, avec le temps, va pourrir et dégager une odeur nauséabonde… C’est ce qu’exprimait David au Psaume 32 :
« Quand je me suis tu, mes os ont dépéri, quand je rugissais tout le jour. Car jour et nuit ta main s’appesantissait sur moi ; ma vigueur s’est changée en une sécheresse d’été » (v. 3 et 4).
C’est là ce qu’il éprouvait, pendant que ses péchés étaient cachés et pas encore confessés. Mais il ajoute : « Je t’ai fait connaître mon péché, et je n’ai pas couvert non iniquité ; j’ai dit : Je confesserai mes transgressions à l’Éternel ; et toi, tu as pardonné l’iniquité de mon péché » (v. 5).
Et quand il eut fait cela, il put s’écrier : « Bienheureux celui dont la transgression est pardonnée, et dont le péché est couvert… Réjouissez-vous en l’Éternel, et égayez-vous, justes, et jetez des cris de joie » (v. 1 et 11). Le sage écrit, dans les Proverbes, au chapitre 28, verset 13 : « Celui qui cache ses transgressions ne prospérera point, mais celui qui les confesse et les abandonne obtiendra miséricorde ».
Le Seigneur est un Dieu miséricordieux et plein de grâce, pardonnant l’iniquité, la transgression et le péché (Ex 34 : 6 et 7) à tous ceux qui viennent à lui repentants et confiants. Il peut le faire à juste titre, puisqu’il a donné son Fils, Jésus, pour qu’il meure, lui, le juste, pour les injustes.
Chaque tort fait à autrui est un péché contre Dieu, et doit lui être confessé à lui, aussi bien qu’à celui qui a été lésé. C’est seulement en agissant de cette manière-là que la prospérité, la paix et la joie seront assurées à notre âme. Et en ce qui concerne la confession de nos péchés au Seigneur, le pardon nous est promis : « Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés et nous purifier de toute iniquité » (1 Jn 1:9).
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