Qu’il travaille, en faisant de ses mains ce qui est bien, pour avoir de quoi donner…
Éphésiens 4.28
« Oui, mais… ! » J’entends déjà l’objection de ceux qui refusent de se salir les mains.
Garder, cultiver le jardin, n’était-ce pas la vocation de nos premiers parents ? Vous souhaitez un travail plus noble… C’est ça ? Relisez le verset d’aujourd’hui : en faisant de ses mains… Cultiver, faire de ses mains… On préfère évidemment faire ce que l’on doit par les mains d’un ou de pas mal d’autres…
Bien sûr qu’il faut aussi des intellectuels. J’ai envie d’ajouter : à condition qu’eux aussi soient prêts à mettre la main à la pâte ou à la truelle !
Le 1er mai est le meilleur jour pour dénoncer l’aberration selon laquelle travailler de la tête serait plus digne ou noble que travailler de ses mains ! Dieu nous aurait-il donné celles-ci uniquement pour porter la fourchette ou le verre à la bouche ?
Ce qui me titille plus encore, c’est que Paul nous intime le devoir de travailler, pas seulement pour que nous ayons de quoi nourrir la famille… (c’est nécessaire), mais bien plus ! … pour que nous ayons de quoi donner ! Voilà qui ennoblit, on ne peut mieux, toute forme de travail honnête : le souci de celui qui a moins que nous, la volonté de lui tendre la main. Pas pour mendier quelque chose de lui, bien au contraire pour lui offrir un secours.
Et si nous faisions du 1er mai non un jour de revendications, mais l’occasion d’un partage ?
Richard Doulière
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